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Faune & Flore envahissantes

De nombreuses espèces envahissent le milieu naturel et il est parfois difficile de les reconnaître. Découvrez-les et apprenez à les reconnaître…

Les échanges mondiaux ont facilité et considérablement augmenté les mouvements d’espèces animales ou végétales. Beaucoup d’entre-elles ne s’adaptent pas aux nouvelles conditions climatiques qu’elles rencontrent, certaines s’acclimatent (s’intègrent dans le milieu sans poser de problème comme le sandre ou la tomate). Une infime partie (moins de 1%), se retrouvant sans prédateur ni compétiteur, sous des conditions climatiques clémentes, se propage dans le milieu naturel.

Ces espèces, dites envahissantes, peuvent poser des problèmes environnementaux (comblement de zones humides…), d’usages (encombrement des chemins ou des rivières…) ou de santé publiques (allergies…).

Il est désormais nécessaire de limiter le développement des espèces introduites (tel que l’écrevisse de Louisiane ou de la jussie) en veillant à ne pas en introduire de nouvelles.

Faune envahissante

Écrevisse marbrée

Appel à la vigilance :  Une nouvelle écrevisse exotique envahissante a été répertoriée en Pays de la Loire, sur la rivière Mayenne. Jusqu’à présent, la présence de Procambarus virginalis ou écrevisse marbrée, n’avait été signalée qu’en Moselle. Elle pourrait être envahissante dans nos milieux et perturber des écosystèmes déjà mis à mal.

Illustration : European Commission

Cette donnée transmise par les agents de l’Agence Francaise pour la Biodiversité, est d’importance au regard des capacités de colonisation de cet animal et de possibles impacts sur nos milieux aquatiques.  Pour plus d’informations, cliquez sur les liens suivants :

Fiche PFV ARPDL 2019

Tableau des espèces à surveiller

 

Les plantes envahissantes

D’où viennent-elles ?

La plupart des plantes exotiques ont été introduites soit par le biais des nombreux échanges internationaux, soit de manière volontaire à partir de pays tels que l’Amérique du Sud, le japon ou le Canada.

Ces plantes, souvent vendues pour leurs qualités ornementales, agrémentent les bassins et les aquariums.

Celles-ci sont disséminées dans les milieux naturels par de nombreuses actions :

  • la vidange des aquariums dans le milieu aquatique,
  • la cueillette, la transplantation, la manipulation des plantes,
  • le passage des bateaux et des animaux dans les herbiers,
  • la réalisation de travaux sans précaution.

En raison des nombreuses interconnexions des milieux aquatiques et du fort potentiel de colonisation de ces plantes, toutes les voies d’eau à l’échelle d’un bassin versant peuvent être envahies.

La commercialisation, l’utilisation et l’introduction dans le milieu naturel des jussies sont interdites par l’arrêté interministériel du 2 mai 2007. Ce n’est pas encore le cas pour les autres plantes exotiques envahissantes. Ne contribuez pas à leur dissémination.

Quels sont les problèmes engendrés ?

Des conséquences pour le milieu :

  • Diminution de la biodiversité locale
  • Altération de la qualité de l’eau (réduction du taux d’oxygène, apports de matières organiques, risque de favoriser les proliférations de cyanobactéries)
  • Accélération du comblement et de l’envasement

Des conséquences pour les usagers :

  • Entrave à la pratique de la pêche et chasse au gibier d’eau
  • Difficultés pour la navigation et les loisirs nautiques
  • Obstruction des captages d’eau superficielle.

Des conséquences économiques :

  • la gestion de ces plantes exotiques envahissantes nécessite d’importants moyens financiers. Les interventions coûtent cher et doivent être renouvelées fréquemment.
  • Prévenir et s’informer le plus rapidement possible auprès de vos contacts départementaux.
  • S’assurer de l’identification des espèces présentes (beaucoup d’espèces peuvent être confondues avec des espèces indigènes).
  • Contacter la structure compétente la plus proche pour avoir des conseils afin de bien réaliser votre chantier (un chantier mal réalisé provoque bien souvent une dissémination de la plante et sa plus forte présence l’année suivante).

Si une intervention est nécessaire :

  • Intervenir aussi tôt que possible dans l’année avant un développement trop important des herbiers.
  • Choisir la méthode selon le site, l’espèce concernée et le type d’herbier.
  • Prendre les précautions nécessaires :

– Mettre un filet en amont et aval du chantier,
– Mettre les déchets sur une bâche en haute de berge (hors d’eau) de façon temporaire avant transport pour un stockage ou une élimination finale (plate forme de compostage agréée…),
– Nettoyer le matériel d’enlèvement et de transport …

  • Attention : il est fortement conseillé d’utiliser des produits phytosanitaires. Leur usage étant réglementé en milieux humides, avant toute diffusion, renseignez-vous auprès des services chargés de la Police de l’eau (DDEA) et du SRPV (Service Régional de Protection des Végétaux).

Retrouvez la liste des espèces exotiques envahissantes de notre région avec leur description ainsi que le Guide Technique (téléchargeable) sur le site Internet de la DREAL des Pays de Loire

La coordination régionale

Pourquoi ?

Pour répondre aux collectivités confrontées à cette problématique, un comité régional a été créé en 2001 sous l’égide de la DIREN des Pays de la Loire.

Ce comité réunit des représentants du monde scientifique et associatif ainsi que des services de l’Etat, des établissements publics et des collectivités.

Dans chacun des départements de la région des Pays de Loire, un réseau a été mis en place. Ce réseau est animé par les Conseils Départementaux et/ou les Fédérations de Pêche et permet d’assurer le lien entre les gestionnaires et le niveau régional.

Si vous constatez la présence de ces plantes :

N’hésitez pas à contacter les structures qui agissent déjà sur votre département. Elles vous informeront sur l’attitude à adopter.

Pour les autres zones, contactez la fédération de pêche (anime le groupe départemental de coordination et d’accompagnement technique dans la lutte contres les plantes exotiques envahissantes), le Conseil Général ou la Fédération Départementale des Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles.

La coordination départementale s’organise autour des actons suivantes :

  • Animation d’un réseau de surveillance de l’état d’envahissement des cours d’eau et canaux, impliquant les gestionnaires locaux.
  • Identification des zones prioritaires nécessitant une intervention,
  • Accompagnement technique et financier des structures engageant une action,
  • Suivi et évaluation de l’action menée. recours possible au réseau d’experts.

Quelques exemples de plantes envahissantes…

Voici quelques exemples de plantes envahissantes que vous pouvez être susceptibles de rencontrer au bord de l’eau lors d’une partie.

Prenez quelques minutes pour vous documenter à ce sujet et ainsi pour pouvoir mieux les reconnaître lors de leurs rencontres.

Consultez le document suivant : quelques exemples de plantes envahissantes